Les mouvements revanchards, nationalistes et sectaires prolifèrent et se développent en ce début de siècle au tempo des fermetures d’établissements dans l’Europe entière. On accuse la crise, la globalisation, les tous-pourris ou bien l’Union européenne, paravent bien commode des gouvernements. Mais, les ennemis sont dans le fruit, au cœur de nos artères et dans les méandres de nos neurones, pas aux frontières ; ils se gaussent avec délice de nos veuleries et amnésies. Il est temps de réveiller cette Europe dépourvue d’ambitions aux élections du Parlement européen en mai prochain ! Pour prendre enfin la mesure de ce que pourrait être une sacrée Grande Histoire …
Une époque bizarre dans les pays de l’Union : on joue à se faire peur et à détruire nos valeurs et patrimoines au gré des aléas économiques et sociaux, sans apprendre à requalifier nos atouts. L’Union européenne, hier visionnaire, manque aujourd’hui de réactivité, voire d’inspiration. Les gouvernements divers – qui l’ont méticuleusement amputée après le départ de Jacques Delors de la Commission – savent, en revanche, lui imputer ce qu’ils sont incapables de faire : des réformes pour survivre, se développer durablement dans un monde qui a changé de balancier et de boussole. Ce sont les mêmes politiciens qui ont mis hier en place des pouvoirs supranationaux – pour créer cohésion et richesses avec, si possible, de moindres inégalités – qui câlinent sans pudeur des relents populistes sous prétexte d’échafauder des stratégies pour des Conseils européens. Pour ce qui est des partisans de la voiture-balai aux extrêmes de notre échiquier politique, qui peut encore croire à la vertu des ostracismes !
Ne nous y trompons pas : le Parlement européen se prépare à un bond en arrière de près de 60 ans (et avec lui l’Europe toute entière) si, au lieu d’accueillir des entrepreneurs civiques, il réunit des absentéistes et des eurosceptiques de principe. L’anti-germanisme renaît à la faveur des égoïsmes nationaux, rythmés par les échéances électorales. Mais, les Français ne peuvent pas non plus se targuer d’être beaucoup appréciés sous d’autres latitudes. Les rêves nationalistes prospèrent sous l’étendard de slogans à peine dépoussiérés. Mais, il est vrai que toutes ces protestations et/ou organisations situées aux extrêmes des partis républicains rendent compte des malaises et désespoirs qui traversent nos sociétés. Sauf que ! Ce ne seront pas les Etats-Unis d’Amérique ou l’Asie qui viendront à notre secours. Les charmes des populismes les plus divers ne séduiront pas les nouveaux dieux du stade : celles et ceux qui savent jouer de nouveaux concertos par leurs talents et leurs facultés de mutualiser des savoirs dans un monde rempli d’incertitudes.
Il faut donc réapprendre à marcher, avec des coachs, prêts depuis au moins une décennie (Think Tank Different, Notre Europe, etc.). Alors un petit pas de deux ? Dans le bilatéral (par exemple, par des coopérations renforcées), vers les origines contrariées ou plébiscitées (avec le pays de naissance ou celui choisi), en direction du futur avec les enfants ? Avec la formation continue, by myself ? Si’, ce la facciamo !!! Cela vous dirait de jeter un œil sur BaguetteMozza.eu?
Geneviève Lecamp