L’Europe 2014 à la merci du déjà-vu, ce serait un coup mortel !

Les mouvements revanchards, nationalistes et sectaires prolifèrent et se développent en ce début de siècle au tempo des fermetures d’établissements dans l’Europe entière. On accuse la crise, la globalisation, les tous-pourris ou bien l’Union européenne, paravent bien commode des gouvernements. Mais, les ennemis sont dans le fruit, au cœur de nos artères et dans les méandres de nos neurones, pas aux frontières ; ils se gaussent avec délice de nos veuleries et amnésies. Il est temps de réveiller cette Europe dépourvue d’ambitions aux élections du Parlement européen en mai prochain ! Pour prendre enfin la mesure de ce que pourrait être une sacrée Grande Histoire …

Une époque bizarre dans les pays de l’Union : on joue à se faire peur et à détruire nos valeurs et patrimoines au gré des aléas économiques et sociaux, sans apprendre à requalifier nos atouts. L’Union européenne, hier visionnaire, manque aujourd’hui de réactivité, voire d’inspiration. Les gouvernements divers – qui l’ont méticuleusement amputée après le départ de Jacques Delors de la Commission – savent, en revanche, lui imputer ce qu’ils sont incapables de faire : des réformes pour survivre, se développer durablement dans un monde qui a changé de balancier et de boussole. Ce sont les mêmes politiciens qui ont mis hier en place des pouvoirs supranationaux – pour créer cohésion et richesses avec, si possible,  de moindres inégalités – qui câlinent sans pudeur des relents populistes sous prétexte d’échafauder des stratégies pour des Conseils européens. Pour ce qui est des partisans de la voiture-balai aux extrêmes de notre échiquier politique, qui peut encore croire à la vertu des ostracismes !

Ne nous y trompons pas : le Parlement européen se prépare à un bond en arrière de près de 60 ans (et avec lui l’Europe toute entière) si, au lieu d’accueillir des entrepreneurs civiques, il réunit des absentéistes et des eurosceptiques de principe. L’anti-germanisme renaît à la faveur des égoïsmes nationaux, rythmés par les échéances électorales. Mais, les Français ne peuvent pas non plus se targuer d’être beaucoup appréciés sous d’autres latitudes. Les rêves nationalistes prospèrent sous l’étendard de slogans à peine dépoussiérés. Mais, il est vrai que toutes ces protestations et/ou organisations situées aux extrêmes des partis républicains rendent compte des malaises et désespoirs qui traversent nos sociétés. Sauf que ! Ce ne seront pas les Etats-Unis d’Amérique ou l’Asie qui viendront à notre secours. Les charmes des populismes les plus divers ne séduiront pas les nouveaux dieux du stade : celles et ceux qui savent jouer de nouveaux concertos par leurs talents et leurs facultés de mutualiser des savoirs dans un monde rempli d’incertitudes.

Il faut donc réapprendre à marcher, avec des coachs, prêts depuis au moins une décennie (Think Tank Different, Notre Europe, etc.). Alors un petit pas de deux ? Dans le bilatéral (par exemple, par des coopérations renforcées), vers les origines contrariées ou plébiscitées (avec le pays de naissance ou celui choisi), en direction du futur avec les enfants ? Avec la formation continue, by myself ? Si’, ce la facciamo !!! Cela vous dirait de jeter un œil sur BaguetteMozza.eu?

Geneviève Lecamp

En route pour les élections européennes : les 6 premières étapes

Twittons pour nous faire entendre 

  • Haro sur les votes d’opposition et abstention : les deux maux qui rongent notre démocratie élective
  • Projet de société à élaborer : l’éternel absent des débats
  • Construire autrement, innover et solidariser : un métier d’intérêt général à inventer

Accueillons les entrepreneurs civiques 

  • Pour renouveler les instances politiques, associatives et les réservoirs d’idées
  • Sans discrimination d’aucune forme
  •  Dans la perspective de référendums européens d’initiative et non de protestation

Créons l’université permanente des citoyens et migrants européens

  • On line
  •  Avec les enseignants, experts, élus et porteurs des savoirs formels et informels
  • Et le support d’un produit d’épargne européen à mettre en place

Recensons et labellisons « les bonnes pratiques » locales, individuelles et collectives

  • Education et formation tout au long de la vie pour toutes et tous
  • Partenariats public/privé/associatif/parrains/marraines  pour faire vivre durablement ce qui ne peut être financé aujourd’hui par aucun des secteurs de l’économie à lui seul
  • Tutorat : accompagnement des expérimentations environnementales, sociales, économiques et culturelles ainsi que de la recherche de nouvelles synergies

Invitons-nous au Parlement européen

  • Pour des expositions, des participations à des « hearings » ou écoutes de citoyens
  •  Pour soumettre des informations et avis aux rapporteurs de commissions
  • Après sélection via une procédure ouverte de consultation par thème, par type de supports (vidéos, photos, dessins, écrits traditionnels, etc.)

Ré-enchantons 

  • Le génie humain sous ses multiples et nouvelles facettes
  •  La volonté de conduire et maîtriser notre destin par l’anticipation, l’inclusion, la parité
  • Notre planète : EuropeMonde par sa force intergénérationnelle, son esprit d’ouverture et son alliance indéfectible avec notre mère nourricière…

Genevève Lecamp

Et si on passait à l’eu-learning !

Est-ce que la solution au chômage, au déclin industriel et à l’obsolescence de nos mécanismes de cohésion et de représentation passe par la négation de l’Europe ou de la mondialisation? Non, franchement non ! Alors, faisons appel à l’enseignement à distance pour rénover nos pratiques et établir des partenariats. 

Pour assumer pleinement sa citoyenneté et/ou sa carrière professionnelle, qu’elle soit  nationale, européenne ou planétaire, que convient-il de faire ? Les lieux traditionnels de transmission des connaissances,  ont fabriqué assurément une élite, mais ont négligé, notamment en France, de doter chaque citoyen d’un kit de compréhension des enjeux sociaux, économiques et environnementaux – à l’intérieur de nos frontières et bien au-delà. Curieusement, se former et s’informer ne procède pas, en général, d’une initiative personnelle. Seulement 50% des salariés français, en 2010, étaient véritablement « acteurs de leur formation » selon une enquête menée par la Cégos, les Espagnols et les Allemands s’impliquant davantage (respectivement à 67% et 68%). Lire la suite »