Et si on passait à l’eu-learning !

Est-ce que la solution au chômage, au déclin industriel et à l’obsolescence de nos mécanismes de cohésion et de représentation passe par la négation de l’Europe ou de la mondialisation? Non, franchement non ! Alors, faisons appel à l’enseignement à distance pour rénover nos pratiques et établir des partenariats. 

Pour assumer pleinement sa citoyenneté et/ou sa carrière professionnelle, qu’elle soit  nationale, européenne ou planétaire, que convient-il de faire ? Les lieux traditionnels de transmission des connaissances,  ont fabriqué assurément une élite, mais ont négligé, notamment en France, de doter chaque citoyen d’un kit de compréhension des enjeux sociaux, économiques et environnementaux – à l’intérieur de nos frontières et bien au-delà. Curieusement, se former et s’informer ne procède pas, en général, d’une initiative personnelle. Seulement 50% des salariés français, en 2010, étaient véritablement « acteurs de leur formation » selon une enquête menée par la Cégos, les Espagnols et les Allemands s’impliquant davantage (respectivement à 67% et 68%).

Dans le contexte d’une culture de l’événement, de l’immédiateté, du paraître, d’un climat largement plombé par des phénomènes de régression (précarités diverses, obscurantisme renaissant, etc.), on peut s’interroger sur les conséquences de l’effritement de celui qu’on dénommait, le siècle dernier, le quatrième pouvoir. Ce dernier devient numérique et s’apprécie essentiellement à l’aune de sa consommation et de son innovation technologique.  Dans la situation bien connue, mais pour l’heure sans solution, l’éviction des médias papier payants par des supports numériques multiformes, créent jour après jour de nouvelles communities, sans cesse pluséloignées les unes des autres. Un paradoxe de transition avant une ère peut-être plus créative et amatrice de contenus …

La matière européenne dont on aimerait qu’elle fût abordée de mille manières par les médias et les organismes de formation – par pays, par région, par thèmes, par profession– est singulièrement absente de nombre de tuyaux/canaux de transmission. Que les rouages de l’Union européenne soient plus complexes qu’il n’y paraît et supportent mal le traitement en 45 secondes ou deux minutes d’un journal télévisé. Soit ! Raison supplémentaire pour demander aux  chaines d’information générale et à des sites internet couvrant l’un des secteurs d’activité d’une nation, d’un ou de pays de l’UE, de faire de l’eu-learning.   Coller  à l’actualité, la développer dans un contexte élargi, suggérer des modes d’analyse différents, écouter des personnes d’autres pays, les interviewer par vidéoconférences, telle devrait être la mission des nouveaux acteurs du numérique du 21ème siècle.

La notion d’appartenance à un ensemble géographique, pertinent en termes culturels et socio-économiques,  quand bien même sur fond de rivalités – revêt un caractère majeur. Cette dimension nourrit  et structure une identité particulière ainsi que surtout une ambition. A l’image des nouvelles classes moyennes des pays émergents qui entrent de plain-pied et avec moult entrain dans l’économie de la connaissance, retrouvons le chemin du bien-être collectif ! Il passe assurément par un regard exigeant et rigoureux sur notre propre capacité à apprendre de nos partenaires européens.

L’eu.learning commence aujourd’hui … avec zesst.eu !

Geneviève Lecamp

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